Samedi 11 juin 2011, 16h. Paul, arrive à l'INJ, accompagné de ses deux partenaires: François LACHARME et Marc PERARD. Objectif: décrocher le 5ème Dan!
Après 4 heures de trajet confiné dans une voiture en compagnie d'un partenaire anxieux, d'une blonde survoltée (comme toujours), et de son père qui essaie de conduire dans Paris, la délivrance est enfin là, et les locaux de l'INJ se dressent devant eux.
A peine le temps de se garer qu'il est déjà temps d'enfiler le kimono et d'aller s'échauffer derrière les paravents qui séparent la zone d'échauffement de la zone réservée aux examens.
Malgré un coup d’œil glissé de temps en temps derrière ces fameux paravents pour prendre la température de la salle et observer les jurys du coin de l’œil, l'attente est longue. Le stress monte, que ce soit pour Paul ou ses partenaires. Deux ans de travail vont être jugés en à peine 25 minutes par un jury intransigeant! En effet, le jury de 5 personnes est composé de hauts gradés de toute la France, dont Jacques LEBERRE, 9ème Dan, excusez du peu!
Après 4 heures de trajet confiné dans une voiture en compagnie d'un partenaire anxieux, d'une blonde survoltée (comme toujours), et de son père qui essaie de conduire dans Paris, la délivrance est enfin là, et les locaux de l'INJ se dressent devant eux.
A peine le temps de se garer qu'il est déjà temps d'enfiler le kimono et d'aller s'échauffer derrière les paravents qui séparent la zone d'échauffement de la zone réservée aux examens.
Malgré un coup d’œil glissé de temps en temps derrière ces fameux paravents pour prendre la température de la salle et observer les jurys du coin de l’œil, l'attente est longue. Le stress monte, que ce soit pour Paul ou ses partenaires. Deux ans de travail vont être jugés en à peine 25 minutes par un jury intransigeant! En effet, le jury de 5 personnes est composé de hauts gradés de toute la France, dont Jacques LEBERRE, 9ème Dan, excusez du peu!
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17 heures, le gong retentit. Il est temps d'aller se présenter devant le jury et d'attaquer tout de suite le début du programme. Paul ouvre le bal avec Haraï Goshi pour le judo debout avec François en partenaire. Les vieux démons ne se montrent pas, la jambe est bien tendue, et le programme est exécuté de main de maître, sans aucun acro.
Suit alors le judo au sol avec la démonstration sur Ude Ishigi Juji Gatame. Cette partie est physique, car la présentation a été choisie très dynamique par Paul. Le stress de l'examen commence à jouer et on sent le souffle court sur la dernière séquence. Malgré cela, l'exécution reste impeccable. C'est bon signe, il est vraiment dedans et rien ne semble pouvoir le perturber.
Il est alors temps de passer au kata. Le kata à présenter pour le 5ème Dan est le Ju Nô Kata, le kata de la souplesse. Celui-ci demande une extrême concentration car le moindre décalage, la moindre faut de placement entre Uke et Tori, et le kata perd son sens, et la catastrophe peut arriver. L'exercice est difficile, et le souffle court risque de jouer en sa défaveur. Qu'à cela ne tienne, Paul est volontaire et ne fait pas la moindre pause. Il enchaine tout de suite. Marc, son partenaire pour le kata, est lui aussi parfaitement en phase. Les heures passées à répéter inlassablement les mêmes gestes payent. Les automatismes sont là. La concentration fait le reste. Le kata est brillamment exécuté, et particulièrement agréable à regarder. Certes, pour les non initiés, certains diront que ça ressemble à des playmobils qui font du judo, mais pour l’œil averti, c'est superbe!
Il ne reste alors plus qu'à terminer la démonstration par le jujitsu. François revient sur le tapis. La démonstration de jujitsu est plutôt difficile pour Uke car certaines chutes sont fort peu sympathiques. Surtout que Paul, on le sait, est coutumier du fait de mettre la gomme un peu plus fort lors des démonstrations. Tout se passe bien et, même l'allergie légendaire de François pour Taï Otoshi passe inaperçu.
L'heure redoutée du verdict arrive. Dans les tribune, les judokas du club ayant fait le déplacement attendent, en espérant que les délibérations ne seront pas trop longues...
Ça y'est, les candidats sont rappelés devant le jury (3 minutes de délibération à peine: c'est soit très bon, soit très mauvais...). On guette le résultat. Paul a l'air de sourire. Enfin bon, va savoir, c'est pas vraiment un signe ça. Par contre, le pouce levé discrètement par François, ça, c'est nettement plus rassurant!
Unanimité du jury: Félicitations Paul!!!
Ça y'est Valérie, tu peux pleurer comme si tu venais de recevoir un Oscar!
Et nous, ben on va passer à l'abreuvoir!
(C'est peut-être pas des alexandrins, mais c'est bô!)